Histoire vin de cahors

Château Vincens

L'histoire du vin de Cahors

L’AOC Cahors a été créée en 1971 faisant suite à l’ancien statut de de Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS).
Le Malbec, cépage originaire de Cahors est le cépage majoritaire. Il intervient à hauteur de 70% minimum de dans chaque bouteille de vin de Cahors.
Les cépages complémentaires peuvent être le Merlot (cépage roi de la rive droite Bordelaise) ou le Tannat (emblématique du Madiran et du Béarn) mais toujours à hauteur de 30% maximum. .
L’originalité du vignoble de Cahors par rapport aux autres vignobles du Sud-Ouest réside dans le fait que Cahors est la seule et unique appellation dominée par le Malbec, cépage emblématique dont il est originaire.
D’autre part, la grande diversité de terroirs de l’Appellation permet aux vignerons talentueux d’offrir une grande diversité de styles de vins. Ce sont ces femmes et ces hommes qui en interprétant, chacun à leur manière leur terroir, font la singularité du vignoble de Cahors

21.700 hectares sur
45 communes du Lot
3200 ha plantés

Près de 20 millions
de bouteilles par an

Majoritairement commercialisés en France, les vins de Cahors s’exportent également vers le monde entier, notamment Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et la Belgique.

Cahors Berceau du Malbec

C’est au 16ème siècle que le juriste et professeur à l’université de Cahors, François Roaldès, publie son « Le discours sur la vigne », un des rares traités viticoles de cette époque.
Cet ouvrage atteste, entre autres, de la présence de l’Auxerrois dans le vignoble de Cahors depuis au moins le 10
ème siècle.
Ces dernières années, la recherche génétique démontre que ledit Auxerrois d’autrefois est en réalité le cépage Malbec de nos jours.

Quant au terme Malbec lui-même, il trouve son origine au 18ème siècle chez Monsieur Malbeck, vigneron médocain qui diffusa ce cépage tout en lui donnant son patronyme.

Saint Didier, évêque de Cahors (580-655)

Né au haut moyen âge, vers l’an 580, Saint-Didier, évêque de Cahors, est issu d’une famille de puissante origine.

Sa vie nous est connue par un ensemble de sources nous étant parvenues comme sa correspondance, une partie de son testament, et un récit de sa vie écrit par un moine local de Saint-Géry.

Le vin de Cahors est au cœur de plusieurs épisodes, qui témoignent chacun à leur façon de l’existence d’un grand vignoble commercial au cœur du Quercy, sous l’influence du palais épiscopal de Cahors.

Les évêques mérovingiens avec Didier de Cahors ont participé à l’extension du vignoble en utilisant le vin de Cahors comme vin de messe, durant les réceptions etc…

Francois Ier : Un roi de France qui aime les vins de Cahors (XVIème siècle)

Les vins de Cahors sont très appréciés de François Ier. Des sommeliers d’échansonnerie sont en effet envoyés à Cahors pour acheter du vin pour la cour de Fontainbleau. Au-delà de son goût avéré pour les plaisirs, François Ier a changé le destin du cépage emblématique de Cahors.

Tout d’abord en faisant venir en juin 1531 des plants du vignoble cadurcien pour être cultivés près de son château de Fontainebleau. Le roi cherchait alors à créer le vignoble de tous les vignobles, à même de produire son propre vin tout en créant un véritable conservatoire des cépages du royaume et de l’étranger. Cette mise en valeur, comme dans une vitrine, débouche rapidement sur la diffusion des cépages. L’un de ces cépages en particulier connaît une large diffusion.  On lui connait à l’époque plusieurs noms :  le samoreau ou samoireau, qui n’est autre que le caux, le cor, ou Côt de Touraine ou bien encoure l’auxerrois quercynois, futur malbec.

La Crise phylloxérique

D’abord considéré comme une maladie qui pouvait “passer toute seule” ou bien qui ne toucherait que ceps, le phylloxera a frappé et détruit la quasi-intégralité des vignobles d’Europe.

En France, le phylloxera est détecté pour la 1ère fois en 1863. Il est arrivé en Europe à la suite de l’introduction de plants de vignes américaines importées pour l’étude. Tandis que les plants américains tolèrent bien cet insecte, les plants européens y sont très sensibles. Les dégâts sont considérables : alors que les classiques maladies de la vigne connues jusqu’alors ne faisaient que réduire temporairement le rendement, la vigne touchée par le phylloxera meurt dans les trois ans maximum. Ce sont les générations d’insectes vivant sur les racines qui sont les plus dangereuses. Leurs piqûres sur les jeunes racines provoquent la formation de tubérosités, qui, par la suite, s’infectent et déclenchent la mort du pied.

Le terrible fléau frappe le vignoble cadurcien en 1876, après s’être attaqué au Bordelais où le mal est apparu 7 ans plus tôt. Le choc est d’une violence inédite. Il frappe d’autant plus fort la région qu’elle s’est presque intégralement convertie à la viticulture à la suite du succès de ses vins les trois décennies antérieures. Faute de pouvoir soigner il faut remplacer…. Alors on arrache et on replante. ; mais là encore, c’est l’échec : les replantations à l’identique se soldent la même manière par la mort en quelques années.

La solution miraculeuse arrive par le biais du greffage : sur un pied américain qui résiste bien au phylloxéra, on greffe un cépage de vitis vinifera. Seul le système racinaire sera de type américain. Les grappes de ce greffon donnent un vin dont la qualité est comparable à celle de la vigne européenne “franche de pied”.

La Reconnaissance de la Qualité

1951

Le statut de Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS)
Combinant leurs efforts et leur dévouement, le Syndicat dirigé par Abel Baudel et la cave coopérative, œuvrent ensemble pour que le vin de Cahors reçoive son premier label de qualité, le VDQS en 1951. Les vins labellisés VDQS ayant vocation, dans l’esprit des concepteurs de ce label, à obtenir l’appellation d’origine contrôlée (AOC) OC, ce succès n’est qu’une première étape. Une célèbre formule de l’historien Gilbert Garrier souligne ce statut quelque peu « hybride » des AOVDQS : « Le purgatoire probatoire précède le paradis ». À Cahors, cette étape durera deux décennies qui permettront à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice de la démarche collective de qualité. Les deux principales modifications interviennent en 1958 : rendement maximum porté à 45 hl/ha et 1966 :  retrait des cépages blancs, de la Dame Noire, du Valdiguié et du Gamay.

1971

L’heure de l’Appellation d’Origine Contrôlée

Nouvellement élu  président du Syndicat de défense En 1967, Roger Baudel, succédant à son père Abel Baudel, n’a qu’un objectif : celui de faire progresser collectivement les vins de Cahors. Avec l’aide du conseil d’administration, de l’assemblée générale du Syndicat de défense du Vin de Cahors, et plus globalement de tous les vignerons, le dossier est officiellement déposé auprès de l’INAO.

La commission d’enquête commence son travail à Cahors, alternant visites de terrain et réunions.  Elle rend en septembre 1970 un avis très favorable en insistant sur le travail accomplis et sur le caractère très identitaire du malbec : « Le Malbec (ou Auxerrois ou Cot) fait à lui seul l’originalité du vin de Cahors. Le vignoble de Cahors est le seul vignoble au monde à base de Malbec comme cépage principal. Ce cépage n’est que le complémentaire partout ailleurs. C’est ici son meilleur terroir d’élection ».

Le 15 avril 1971 le décret de classement paraît. Cahors entre dans l’élite du vin français.

Géographie et Climat

Le vignoble de Cahors jouit d’une combinaison d’influences climatiques propices à la viticulture. Il se trouve, à vol d’oiseau, équidistance de l’océan Atlantique, de la mer Méditerranée et des Pyrénées.

L‘influence océanique  y est encore présente avec une pluviométrie bien répartie et un ensoleillement important pour la maturité du raisin.

Cette situation géographique favorable le tient à l’écart à la fois de l’humidité atlantique et des précipitations méditerranéennes d’automne.

Le vent d’Autan chaud et sec à l’automne permet une maturation optimale du raisin sans excès de pluie